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Les neiges du kilimandjaro

Proposée par L_aiglon
 
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
TOURNEFEUILLE (31170),

le Dimanche 27 novembre 2011 à 20:15.

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DescriptionLES NEIGES DU KILIMANDJARO
Robert GUEDIGUIAN - France 2011 1h47mn - avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Maryline Canto, Grégoire Leprince-Ringuet, Anaïs Demoustier, Adrien Jolivet...


Quand j'étais petite fille, ma maman me lisait Les Pauvres gens de Victor Hugo pour m'endormir… La musique des mots m'emportait dans un monde où la rugosité d'une vie de labeur et de pauvreté ne parvenait pas à assécher les coeurs… Un homme, une femme, comme une évidence, ouvraient leurs bras à plus petits et plus démunis qu'eux, alors que leur barque était déjà bien chargée et je frissonnais d'émotion quand arrivait la phrase finale, « tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, les voilà ! », révélant une connivence entre les deux qui me semblait alors la concrétisation même d'un éblouissant idéal d'amour. Plongez vous dans le poème, il résiste formidablement au temps…

Guédiguian dit que c'est en relisant Les Pauvres gens que l'idée du film lui est venue… Et s'il est fidèle au fond de l'histoire, il l'ancre dans la réalité de notre époque affreusement moderne. C'est vrai que son film a à voir avec le lyrisme généreux de Hugo, avec une forme de poésie qui parle à la sensibilité autant qu'à l'intelligence et ne se départit jamais d'une conception de la politique profondément ancrée dans l'humain, sur lequel pèse un fort déterminisme social : notre époque est marquée par la désillusion et la classe ouvrière, qui ne s'appelle d'ailleurs plus comme ça depuis que les « femmes de ménage » sont devenues des « techniciennes de surface », ne sait plus à quel espoir se raccrocher.
Michel et Marie-Claire s'aiment depuis longtemps, pour ne pas dire depuis toujours. Leur vie, ils l'ont tricotée ensemble de complicité, de tendresse, de solidarité avec d'autres, prolos et militants comme eux et ils sont plutôt fier d'avoir gardé cette constance dans l'attachement à des valeurs qui semblent parfois ne plus être dans l'air du temps. Ils ont des enfants, des petits enfants depuis peu et leurs amitiés sont aussi anciennes que leur histoire d'amour. Les brochettes arrosées par un petit rosé de Provence, le parfum de la mer au soleil couchant, les plaisanteries des copains, les parties de cartes rigolardes… tout ce qui faisait le bonheur des précédents films de Guédiguian, dans la série Contes de l'Estaque, est là. Mais c'est aujourd'hui que ça se passe et aujourd'hui on est en pleine casse sociale dans la société maritime où Michel est responsable CGT. Puisqu'il faut licencier, ils choisissent de désigner les victimes par tirage au sort. Michel fera partie de la charrette de licenciés, en ayant triché un peu… mais il n'aurait pas supporté de licencier les copains en restant au chaud lui-même… une façon de se résigner à la fatalité économique sans se sentir trop mal.
Là où leur vie va vraiment basculer, c'est le soir où un duo de garçons masqués s'introduit chez eux, les attache à leur chaise, et fait main basse sur la petite cagnotte et les billets d'avion que leurs enfants et toute leur bande de copain avaient collectés pour leur offrir un voyage de rêve… Qu'on puisse les dévaliser, eux, les choque, leur semble l'injustice suprême et ce qui les épate encore plus, c'est lorsqu'ils découvrent que l'un des agresseurs fait partie de la même charrette de licenciés que Michel…

La trouvaille absolue, c'est la chanson de Pascal Danel qui accompagne tout le film et lui donne son titre. Elle le colore d'une nostalgie plaisante et sans regrets : l'amour, l'amitié sont toujours là, et s'ils ne se font plus d'illusions sur la possibilité d'un Grand Soir qui les a fait tant discourir et tant militer… reste que le final rejoint le final du poème de Hugo : Michel et Marie-Claire se retrouvent sans concertation dans le même élan de solidarité humaine, tout ce qui leur reste d'un désir d'utopie jamais altéré et c'est déjà pas mal.
On retrouve les fidèles de la tribu : Darroussin, Ascaride, Meylan qui n'ont jamais cessé de tourner avec Guédiguian depuis Dernier été, on découvre quelques autres (des jeunes : Leprince-Ringuet, Demoustier, Jolivet) qui ont rejoint la troupe en cours de route… Et les amitiés de la vie se fondent avec bonheur dans la fiction, l'enrichissent d'une complicité extra-cinématographique qui donne à son cinéma ce goût si particulier.

Le film est à 21h

Participants

Ils étaient 4 participants



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