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EstÔmago a l'utopia toulouse

Proposée par Crocs+
A
American cosmograph
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
TOULOUSE (31000),

le Samedi 15 mai 2010 à 19:15.

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Sortir sur TOULOUSE (31000)

Sortir en Haute Garonne

DescriptionESTÔMAGO
Marcos JORGE - Italie / Brésil 2010 1h52mn VOSTF - avec Joao Miguel, Fabiula Nascimento, Babu Santana, Carlo Briani, Zeca Cenovicz... Scénario de Lusa Silvestre, Marcos Jorge, Claudia da Natividade et Fabrizio Donvito. Prix du jury, Festival du film d’Amérique latine de Biarritz 2010.


Tu es belle à croquer », « je vais te manger toute crue », « passer à la casserole », autant de métaphores culinaires que les amants passionnés s’échangent dans le feu de l’action sans bien réfléchir… Sexe et bonne chair ont toujours fait bon ménage, autant dans le langage que dans les actes… Les plaisirs de bouche sont doubles (je préfère ne pas développer sinon je vais encore me faire censurer), et un bon repas est souvent le prélude aux ébats amoureux…
Nonato est un garçon ni très beau ni très malin, sans le sou de surcroît… Mais il a un talent rare : faire avec trois fois rien des miracles gastronomiques, un don inné qu’il a plutôt expérimenté au cœur de la misère du sertao du Nordeste brésilien plutôt que dans la cuisine des grands chefs étoilés. On va le suivre à deux époques différentes : d’une part en prison, où son talent va lui permettre, lui qui n’a rien d’un caïd, de grimper dans l’échelle sociale carcérale, juste parce qu’il réussit à améliorer l’ordinaire de la cellule, composé jusque là de viande avariée et de brouet infâme. D’autre part quelques mois avant son incarcération quand, débarqué en ville, il réussit à se faire embaucher dans une gargotte. Et peu à peu on comprendra comment il en est arrivé jusqu’à la prison…

Pourtant tout avait bien commencé : dans son bar de quartier, il va, grâce à sa recette unique de beignets de poulet, décupler la clientèle et gagner les grâces d’une pulpeuse prostituée, gourmande comme une chatte de gouttière. Elle devient rapidement sa maîtresse attitrée, tandis que le talent de Nonato est remarqué par un restaurateur italien chic, qui le débauche et lui apprend tout l’art des pâtes à la putanesca ou du mariage du gorgonzola et de la mangue.
Mais généralement, quand on arrive au sommet très vite… on dégringole tout aussi rapidemebnt, et bien sûr nous ne dévoilerons rien de plus.

Estomago, dont le titre organique résume assez bien le cœur de l’action, est une fable sociale gaillarde, un peu dans la veine des films de Marco Ferreri (on pense évidemment au génial La Grande bouffe, mais en beaucoup moins radical), qui savait associer avec jubilation la réflexion politique au sexe et aux besoins vitaux… On y rit franchement d’un joli rire grinçant… Et toute la partie carcérale est d’une truculence joyeuse (avec des personnages plus haut en couleur les uns que les autres) aussitôt refroidie par un réalisme saisissant. Dans cette cellule surpeuplée plus hiérarchisée qu’une entreprise japonaise, où tout s’achète auprès de gardiens corrompus, et où le chef occupe le lit le plus haut et les derniers arrivés dorment à même le sol, la conquête du pouvoir se fait en plaisant au boss. Nonato va donc gagner peu à peu ses galons grâce à ses petits plats, car en tenant les autres par l’estomac, on devient rapidement indispensable. Dans l’estomac de Marcos Jorge, on rit franchement mais on sent aussi son ventre gargouiller tant (et peu de films ont cette capacité) cette comédie est un hommage formidable à la bouffe, pas celle des trois étoiles Michelin mais cette cuisine de rue, antidote définitive à l’autre cuisine rapide mais formatée du grand clown Ronald McDonald. Et après la projection, vous serez pris inévitablement d’une irrésistible envie de vous mettre à table, devant quelques pastels, ou une bonne feijoada, précédés d’une petite rasade de rhum bien sûr.

Participants

Ils étaient 2 participants



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